Une HTA pendant la grossesse est un signe prédictif d’un risque accru de maladies cardiovasculaires dans le futur. Et cela d’autant plus que la HTA se constate au courant de plusieurs grossesses, comme en atteste un certain nombre d’études épidémiologiques fondées sur des registres de soin ou/et des enquêtes parmi la population.

Une étude suédoise vient d’affiner cette approche : « En effet, les informations rapportées par les participants peuvent induire un biais, ce qui nous a incités à vérifier les données par une étude de cohorte cas-contrôle rétrospective » *soulignent des auteurs suédois.

La méthodologie de l’étude

En moyenne âgée de 43,5 ans, les 400 participantes représentaient un panel de 980 naissances vivantes. Elles ont été randomisées en deux groupes de taille égale, un avec antécédent d’HTA et/ou de protéinurie au cours d’au moins une grossesse et l’autre sans antécédent.

Ce que démontre l’étude

« Il y a une bonne concordance entre les informations fournies par les femmes qui avaient signalé des troubles hypertensifs de la grossesse et les données cliniques recueillies durant l’étude, soulignent les auteurs. Cette source d’information a une valeur prédictive positive de 0,8 et négative de 0,571. »

Selon les constats des chercheurs, la proportion des faux négatifs chez les cas diminue avec l’avancée en âge alors que, dans le groupe contrôle, elle augmente jusqu’à l’âge de 55 ans.

« Cela nous amène à conclure que les informations sur ces complications de la grossesse rapportées par les femmes elles-mêmes sont fiables et, par conséquent, peuvent bien être utilisées pour la recherche épidémiologique. » Autrement dit, faire confiance aux patientes ne conduit pas toujours à l’erreur d’appréciation…

Sources JIM / Dr C. Faber/ Falkegård M et coll. : The validity of self-reported information about hypertensive disorders of pregnancy in a population-based survey: the Tromsø Study. Acta Obstet Gynecol Scand., 2015 ; 94 : 28-34.
 
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