Après l’échec de l’accord salarial signé en novembre dernier avec le gouvernement sans la présence d’un seul représentant de la profession, les sages-femmes reviennent à la charge avec 10 propositions à l’attention des candidats aux élections présidentielles.

Les grandes instances se sont à nouveau réunies dès le mois de janvier pour coécrire un livre blanc destiné à interpeller les candidats aux élections présidentielles et législatives.

Santé sexuelle et reproductive des femmes ; première priorité

Proposition n° 1 : Faire des sages-femmes un acteur de référence pour la prévention et la santé gynécologique des femmes. En pratique, c’est une meilleure visibilité et un accès plus large à la patientèle que réclament les sages-femmes mais aussi et surtout la fin de la liste limitative de prescription.

Proposition n° 2 : Permettre aux sages-femmes de garantir réellement le droit des femmes à disposer de leur corps.

Reconcevoir la santé périnatale

Proposition n° 3 : Améliorer la sécurité et la qualité des soins en renforçant les effectifs et les moyens. L’idée étant de garantir la prise en charge “une femme – une sage-femme ».

Proposition n° 4 : Garantir un accompagnement global, coordonné et personnalisé des femmes enceintes, du projet de grossesse jusqu’au post-partum de manière à pallier le nombre exponentiellement décroissant de maternité en France ces cinquante dernières années.

Proposition n° 5 : Développer les alternatives à l’accouchement standardisé en maternité en favorisant l’ouverture et l’accès aux maisons de naissances et aux plateaux techniques pour toutes les femmes.

Revaloriser les droits des femmes

Proposition n° 6 : Renforcer les moyens permettant aux sages-femmes de lutter contre les violences sexistes et sexuelles en améliorant le repérage et l’accompagnement des victimes. Les sages-femmes demandent aussi la mise en place de modules sur les violences dès la formation initiale.

Proposition n°7 : Permettre aux sages-femmes d’adapter leur exercice à tous les publics vulnérabilisés pour garantir à chaque femme porteuse d’un handicap de pouvoir être prise en charge de manière optimale et humaine.

Reconnaissance et évolution de la profession de sage-femme

Proposition n° 8 : Réformer les études de sages-femmes pour répondre aux attentes des étudiants et aux besoins de santé publique. Dès la rentrée 2022, la formation initiale ne durera plus 5, mais 6 ans.

Proposition n° 9 : Reconnaître définitivement le caractère médical des sages-femmes par la réforme des statuts et rémunérations pour tous les modes d’exercice. Une proposition de réforme qui semble notamment encourager la sortie de la profession de la fonction hospitalière.

Proposition n° 10 : Reconnaître et valoriser l’expertise spécifique des sages-femmes en favorisant leur présence aux postes de gouvernance.

Un bémol tout de même…

Si le livre blanc des sages-femmes semble être porté par la majorité d’entre elles, deux organisations se sont retirées du projet, déplorant que ces propositions (cf n°9) abordent le retrait des sages-femmes de la fonction hospitalière.

Retrouvez ici, l’intégralité du livre blanc.

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