Quand on parle de vaccins, beaucoup de questions sont alors levées quant à leurs sécurités, efficacités, responsabilités dans les allergies, l’asthme, leurs coûts. Le fait aussi qu’ils soient obligatoires, et pratiquées sur des nourrissons. Depuis le 1er janvier 2018, 11 vaccins sont devenus obligatoires pour les nouvelles naissances.

Ce sujet, amené à être éclairci et expliqué par des sages femmes en post partum est assez complexe et demande de s’informer régulièrement. Nous répondons, en huit questions, aux interrogations les plus fréquentes.

Pourquoi 11 vaccins obligatoires à présent ?

Pour la ministre de la santé Agnès Buzyn, « La protection de chacun dépend de la mobilisation de tous ». Cette décision à été prise suite à la baisse du taux de couverture vaccinale en France mais également la réapparition de maladies, comme la rougeole, qui peuvent être mortelles. Nous connaissons depuis toujours les trois principaux vaccins obligatoires : contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. A présent ont été ajoutés ceux contre la coqueluche, la rougeole-oreillons-rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae (responsable de méningites), le pneumocoque et le méningocoque C.

N’est ce pas trop pour un nourrisson ?

Les bébés, sont, de toute les façons exposés tous les jours aux bactéries et virus. Des études montrent que, les vaccins, ne mobilisent qu’une petite partie de la réponse immunitaire d’un enfant et qu’ils sont loin d’épuiser leurs ressources au point de les fragiliser. Par ailleurs, d’autres études rassurantes démontrent que les enfants vaccinés ont de meilleurs défenses immunitaires, y compris contre d’autres maladies que celles contre lesquelles ils ont été vaccinés. L’OMS, à ce sujet, résume sa pensée : « la vaccination permet d’éviter chaque année 2 à 3 millions de décès dus à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole. On pourrait sauver 1,5 million de vies supplémentaires en améliorant la couverture mondiale de la vaccination. »

Des dizaines de piqûres pour mon enfant ?

En réalité, ces couvertures de vaccination se répartissent en 4 vaccins combinés :

  • l’hexavalent contre la diphtérie, le tétanos et poliomyélite, regroupés sous l’étiquette DTP, ainsi que la coqueluche, l’Haemophilus influenzae de type B et l’hépatite B ;
  • le ROR contre la rougeole, les oreillons et la rubéole ;
  • le vaccin contre le pneumocoque ;
  • le vaccin contre les infections à méningocoque de type C

En respectant le calendrier officiel des vaccinations, avant les 18 mois de l’enfant, il est obligatoire d’administrer deux de ces quatres injections. Avec les rappels, cela fait dix piques jusqu’au 18 mois.

Connaît-on assez les effets secondaires ?

Après un vaccin, une douleur au point d’injection, et une légère fièvre, preuve que le système immunitaire est activé peuvent apparaîtrent. Les liens entre maladies graves vaccinations ne sont, à l’heure actuelles pas établis. Souvent réfuté, cet argument est celui soutenu par les personnes contre les vaccins.

Afin d’avoir un suivi et un recueil de données sur les effets secondaires des vaccins, l’Agence nationale du médicament et des produits de santé a mis en place des questionnaires dédiés aux patients afin de les signaler.

La question de continuer à utiliser l’adjuvant aluminium se pose. A l’heure actuelle le plus efficace et bien toléré par l’organisme, des recherches sont toujours en cours pour pouvoir, peut être, un jour, le remplacer.

Peuvent ils provoquer de graves maladies ?

Les études relayées par l’OMS indiquent que l’analyse des données ne confirme pas l’existence d’un lien de cause à effet entre le vaccin anti-hépatite B et la sclérose en plaque. L’explication la plus plausible relevant de la coïncidence. Par ailleurs, aucun cas de sclérose en plaque n’a été déclaré chez les enfants de moins de 25 mois, alors que 1,8 millions d’entre eux ont été vaccinés.

Pourquoi ai-je l’impression d’enrichir les labos pharmaceutiques ?

Le débat autour du prix des vaccins se joue entre le gouvernement et l’Etat. En effet, s’il est d’un côté normal que les laboratoires soient payés pour leurs production et recherche, ils doivent être raisonnables puisqu’ils sont au coeur d’un système de santé publique. Avec cette nouvelle directive de onze vaccins obligatoires, c’est entre 10 et 20 millions que l’Assurance maladie devra sortir de sa poche.

Vais je être remboursée ?

Oui, la sécurité sociale prendre en charge les vaccins à 65%. Le reste pouvant être pris en charge par la complémentaire santé.

Et si je refuse ?

La loi prévoit des poursuites pouvant aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende. Dans les faits, ces sanctions sont rarement  appliquées et la ministre de la santé prévoit des conditions d’exemption pour les parents refusant de faire vacciner leurs enfants. Mais cela reste compliqué, puisque ceux-ci s’exposent à un risque de non admission de leurs enfants en collectivité. Ils pourront en revanche revenir sur leur décision, qui sera indiquée dans le carnet de vaccination de l’enfant.

Sources :

Calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales

Centre de Référence sur les Agents Tétratogène

OMS

A propos de l'auteur

Sage femme polyvalente pendant près de 10 ans, engagée dans l'humanitaire, rédactrice, c'est avec passion que je lie mon expérience dans le médical avec le pouvoir de la communication pour créer du contenu sur les problématiques contemporaines qui m'animent.

Laisser un commentaire