Interdit depuis 2010 dans les produits pour nourrissons et jeunes enfants, le Bisphénol A n’est pas sans conséquences pendant la grossesse. Une étude réalisée en Ohio auprès de 398 femmes et leurs enfants démontre que les séquelles respiratoires de l’exposition prénatale au BPA sont sensibles jusqu’à l’âge de 5 ans chez l’enfant.

Les consultations pour asthme ont augmenté depuis 30 ans en pédiatrie, aux Etats-Unis. Si l’exposition au tabac et les polluants atmosphériques ont été identifiés comme facteurs de risque pour l’asthme, les raisons de l’augmentation de la prévalence de cette pathologie restent mal comprises. Certains chercheurs ont suggéré que l’exposition aux perturbateurs endocriniens chimiques tels que les phtalates et le bisphénol A (BPA) pourraient contribuer au développement de l’asthme chez les enfants. Si les phtalates et le BPA sont interdits dans les produits de puériculture, ils sont encore bien présents dans le quotidien des parents. Notamment le BPA que l’on retrouve dans certaines matières plastiques et résines époxy utilisées pour des produits d’usage courant. La plupart des adultes, américains en ce qui concerne l’étude, ont des concentrations détectables de BPA dans leur urine. Les premiers travaux de recherches qui avaient porté sur des souriceaux exposés au BPA avant la naissance ont développé un phénotype d’asthme. Les recherches suivantes avaient souligné le risque de développement d’une respiration sifflante chez les enfants jusqu’à l’âge de 3 ans, en cas d’exposition au BPA pendant la grossesse. L’étude récente a examiné les mesures objectives de la fonction pulmonaire telle que la spirométrie.

 

La méthode d’analyse

Pour se faire une idée des conséquences de l’exposition au bisphénol A pendant la grossesse, les chercheurs ont recueillis des échantillons d’urine de la maman à 16 et 26 SA et, une fois l’année, des échantillons d’urine chez l’enfant, pour évaluer l’exposition au stade gestationnel et pendant la petite enfance. Tous les six mois, l’état respiratoire de l’enfant était évalué. Le volume expiratoire maximal était analysé par spirométrie dans la première seconde d’expiration (FEV1) à l’âge de 4 et 5 ans.

En évaluant les associations d’exposition au BPA avec les résultats respiratoires, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que l’exposition prénatale, et non pas postnatale au BPA, est associée à une fonction pulmonaire affaiblie et au développement d’une respiration sifflante persistante chez les enfants.

Et après ?

Les professionnels de santé devraient donc insister auprès de leur patientèle pour inciter les femmes enceintes à supprimer de leur quotidien les contenants plastiques au profit de contenants plus naturels et de limiter la consommation d’aliments industriels susceptibles de contenir du BPA. Ce dernier point devrait se résoudre assez facilement en France, le Ministère de l’Ecologie ayant interdit son utilisation dans les contenants alimentaires à compter du 1er janvier 2015.

Reste que l’eau courante en contient encore, tout comme les ciments thermiques et les papiers thermiques type tickets de caisse. Eviter l’exposition prénatale au BPA est incontestablement une mesure de santé publique qui dépasse la seule responsabilité des sages-femmes, des médecins et des futurs parents.

Sources JAMA Pediatric, 6 octobre 2014

Comme un produit chimique utilisé dans certaines matières plastiques et résines époxy, BPA se trouve dans nombreux produits de consommation, et la plupart des américains ont des concentrations détectables de BPA dans leur urine. 9 chiots de souris qui avaient été exposées au BPA avant la naissance développé phénotype d’asthme.

Notre groupe signalé auparavant sur l’association de l’exposition prénatale de BPA avec a augmenté les chances de développement sifflante parent signalés chez les enfants jusqu’à l’âge de 3 ans mais n’a pas examiné les mesures objectives de la fonction pulmonaire comme la spirométrie. 12 autres chercheurs ont signalé que postnatale exposition au BPA qu’associé asthme de l’enfant et de la respiration sifflante, mais ils ont trouvé aucune association de l’exposition prénatale de BPA.

Spirométrie est un précieux outil de diagnostic pour l’identification des maladies respiratoires chez les enfants. La plupart directives recommandent l’utilisation forcée volume expiratoire maximal dans la première seconde d’expiration (FEV1) pour évaluer l’État respiratoire chez les enfants.

Les objectifs de cette étude ont été mis en place pour tester si l’exposition au BPA est associée avec la fonction pulmonaire à l’aide de FEV1avec respiration sifflante et jacquard de respiration sifflante chez les enfants durant leurs cinq premières années.

Laisser un commentaire