Une étude récente vient de démontrer l’intérêt de l’IRM pour diagnostiquer une appendicite chez la femme enceinte. Ou toute autre cause responsable de la symptomatologie constatée.

Les modifications physiologiques générées par la grossesse (déplacement de l’appendice par l’utérus gravide, symptômes gastro-intestinaux et d’une leucocytose) rendent difficile le diagnostic d’une appendicite chez la femme enceinte. La solution repose essentiellement sur l’imagerie dès qu’une suspicion d’appendicite se fait jour chez la femme enceinte, et cela afin de poser le diagnostic le plus tôt possible. Si l’échographie est le mode d’imagerie préconisé, ce n’est pas le plus performant. Selon la littérature médicale, le taux de non visualisation peut varier de 68 à 97%. Reste l’IRM.

Selon les études menées, ce mode d’imagerie est bien spécifique au diagnostic d’appendicite mais le taux de non visualisation de l’appendicite peut varier en l’absence de critères de diagnostic standardisés.

Une étude confirme l’intérêt de l’IRM

Une étude a donc été menée (LH Theilen et coll.) entre 2007 et 2012 pour préciser ce risque à partir des IRM réalisées sur des femmes enceintes en raison d’une suspicion d’appendicite. Sur 171 patientes ayant passé cet examen, 18 se sont vues confirmer le diagnostic d’appendicite aiguë. Egalement confirmé par l’anatomo-pathologiste dans 66,7% des cas. Mais pour 53 femmes (30,9% de la cohorte), l’appendice n’a pas été visualisé à l’IRM, car la plupart d’entre elles avait dépassé le premier trimestre de la grossesse.

Un autre diagnostic a pu être mis en évidence par l’IRM chez 74 femmes (43,3 %). Chez les patientes ayant eu une échographie au préalable n’ayant pu préciser le risque, l’IRM a permis d’établir le diagnostic dans 65 % des cas.

Pour les auteurs de l’étude, l’IRM doit être choisie prioritairement (sous réserve de disponibilité) plutôt que l’échographie en cas de suspicion d’appendicite aiguë chez la femme enceinte. Non seulement parce qu’elle permet de confirmer ou d’infirmer le diagnostic, mais aussi parce qu’elle met en évidence une autre étiologie responsable de la symptomatologie dans près de la moitié des cas.

 
Sources Journal International de Médecine

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