Pratiquée en France par les gynéco-obstétriciens avec le concours des sages-femmes, la VME (Version par Manœuvre Externe) permet de diminuer le nombre de césariennes en évitant des présentations par le siège. Cette technique obstétricale est désormais pratiquée par des sages-femmes au Royaume-Uni. Une pratique à bien encadrer puisqu’une étude en cours actuellement travaille à mieux préciser les compétences à acquérir pour ces nouvelles compétences des sages-femmes.

Au  Royaume-Uni, de prochaines recommandations devraient être publiées pour faire le point sur la VME pratiquée par les sages-femmes. En attendant, une étude est en cours auprès de divers experts pour établir un consensus sur les compétences que devraient posséder les sages-femmes pratiquant la VME. L’étude se déroule sous forme de trois questionnaires diffusés par internet selon la méthode Delphi.

Le but étant de recueillir un maximum d’avis d’experts (une vingtaine, obstétriciens, sages-femmes et échographistes) sans que le point de vue des plus médiatiques occulte celui des moins connus. Ces experts, spécialistes de la VME, ont été sélectionnés à partir d’un carnet de bal de 100 et 1 000 actes accomplis (460 en moyenne pour les sages-femmes, 400 pour les obstétriciens), et, pour certains, des publications sur le sujet.

Quel consensus ?

Dans un premier temps, les spécialistes ont été invités à répondre à des questions ouvertes. Puis, le deuxième volet de l’étude était constitué de questions élaborées à partir de la première étape auxquelles s’ajoutaient de données issues des recommandations des obstétriciens : lorsque plus de 70 % des interviewés jugeaient une proposition comme essentielle ou idéale, elle était retenue. Enfin, la dernière étape consistait à noter sur une échelle de consentement dix brèves affirmations.

Le résultat du sondage

Le consensus qui se dégage de ces trois étapes établit que les compétences échographiques et sur la pratique de la VME doivent être les mêmes pour les sages-femmes et les obstétriciens et correspondre aux recommandations sur l’échographie de base du troisième trimestre. L’entraînement sur un mannequin ne parait pas essentiel.

Dans l’idéal, les praticiens devraient pouvoir effectuer une trentaine de VME chaque année ce qui semble difficile dans des structures de petite taille et ce qui explique peut-être, explique le Journal International de Médecine, la difficulté qu’ont rencontrée les experts pour obtenir un consensus à ce sujet.

De même, il n’a pas été possible de proposer un plan d’action lorsqu’un praticien n’atteint pas un niveau de succès suffisant : en effet, certains pourraient éviter de pratiquer les VME jugées plus difficiles pour ne pas faire diminuer leur score de réussite. Reste un point sur lequel l’étude n’a pas apporté d’éclairage : la gestion de la douleur pendant la VME, une vraie question pour les patientes sur laquelle il faut tout de même aussi se pencher.

Sources JIM/M. Gélébart

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