En 2012, la polémique éclatait autour du risque thrombo-embolique des contraceptifs oraux combinés (COC). Sur la sellette, plus précisément, les pilules de 3ème  et 4ème générations qui ont dont fait l’objet d’un déremboursement, tandis que les contraceptifs oraux combinés de 1ère et 2ème générations reprenaient du galon. Le risque étant que les femmes en âge de procréer se détournent de ce type de contraceptifs et fassent le choix de méthodes moins efficaces ou d’absence de contraception. Une étude de l’ANSM fait le point sur les changements d’habitude.

 

Deux ans après, un constat s’impose : la prescription des COC est en nette diminution (-5%) tout comme celle des COC de 3e et 4e générations qui ne représentent plus que 25% des ventes (vs 50% précédemment). Stérilets et implants progressent. Au rayon des chiffres, un autre constat est plutôt positif à première vue : selon l’ANSM, en 2013, le nombre de femmes (non enceintes) en âge de procréer hospitalisées pour embolie pulmonaire a diminué de 11% par rapport à 2012, ce que l’on ne retrouve pas dans les groupes témoin.

Mais il faut tenir compte dans ce ratio que toutes les hospitalisations n’étaient pas forcément liées aux COC. L’ANSM note cependant que l’effet médiatique a pu provoquer une augmentation des diagnostics et conclut que « 341 hospitalisations pour embolie pulmonaire environ auraient été évitées en France en 2013. » En revanche, le taux d’IVG est en hausse. Quant à savoir si la polémique autour des COC de 3ème et 4ème générations est en cause…

En effet, il faut considérer aussi la nouvelle gratuité de l’IVG (dès 2013) qui a peut-être joué un rôle dans l’augmentation du nombre d’IVG pratiquées. Reste que la polémique autour des COC de de 3ème et 4ème générations a permis d’alerter les femmes sous contraception sur le risque thrombo-embolique.

A charge pour les sages-femmes et les médecins de rappeler en consultation les facteurs aggravants (tabac, vol long courrier…) et les signes cliniques d’alerte.

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