En France, l’obésité touche environ 12% des femmes en âge de procréer. C’est le cinquième facteur de risque de décès dans le monde avec 2.8 millions de victimes par an.

L’obésité est définie comme un IMC (indice de masse corporel= poids/taille2) supérieur à 30 kg/m2. On différencie l’obésité modérée avec un IMC entre 30 et 34.9 kg/m2, l’obésité sévère avec un IMC entre 35 et 39.9 kg/m2, et l’obésité massive avec un IMC supérieur à 40. Elle est en constante augmentation dans le monde mais aussi en France.

Les facteurs de risques et les complications

Il existe des facteurs de risque tels que l’hérédité, la culture alimentaire, la sédentarité, l’arrêt du tabac, les phénomènes hormonaux… De même l’obésité est associée à une augmentation du risque de survenue d’une HTA, de dyslipidémies, de diabète…

Concernant la grossesse, il existe un risque de survenue d’un diabète gestationnel (multiplié par 3,6 par rapport à une patiente d’IMC normal), de pré-éclampsie (plus 8%) avec une augmentation du risque d’accouchement prématuré et de mortalité prénatale. Il y a également une augmentation du risque de malformation congénitale, principalement cardiaque et du tube neural, une augmentation du risque de donner naissance à un enfant macrosome (>4000g).

Lors de l’accouchement, il y a une augmentation des risques de complications lors de l’anesthésie, une augmentation du risque d’intervention chirurgicale, d’hémorragie, d’infection et de complications thromboemboliques. Pour l’enfant, il existe une augmentation du risque de dystocie des épaules et de ses conséquences, de détresse respiratoire et d’hypoglycémies en cas de diabète déséquilibré.

Les patientes présentant un bypass gastrique (technique chirurgicale qui exclut le contact du bol alimentaire avec l’estomac distal, le duodenum et le jejunum distal) sont plus à risque de présenter des carences néfastes pour le fœtus, principalement en vitamine B12 et B9, en fer, en albumine et en calcium. Il semblerait, qu’avant la grossesse, une perte de poids et une activité physique diminueraient significativement ces risques.

Les recommandations spécifiques

Pour ces patientes, la prise de poids recommandée, lors de la grossesse, est inférieure à 7 kg. Il est donc particulièrement important que ces patientes soient suivies conjointement par un endocrinologue, par un psychologue, si besoin, et qu’elles effectuent leurs échographies chez un référent. Certaines équipes préconisent même une échographie mensuelle en raison du risque augmenté de malformation congénitale et des conditions techniques difficiles.

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