Les problèmes d’infertilité concernent pratiquement 1 couple sur 8. Heureusement, les traitements proposés sont de plus en plus efficaces et la recherche avance chaque jour un peu plus.

L’infertilité : de nouvelles pistes sont explorées

Le terme infertilité comme le rappelle l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), regroupe des situations très différentes (baisse de la fertilité, stérilité totale…). L’origine de ces infertilités est autant masculine que féminine et dans un petit pourcentage des cas, cette origine reste inconnue. Chez la femme, l’insuffisance ovarienne est étudiée de près par les chercheurs de l’INSERM. Les scientifiques ont pu ainsi isoler des gènes impliqués dans cette pathologie. Cette découverte pourrait permettre de mettre en place une prise en charge préventive efficace. De même, les chercheurs comprennent de mieux en mieux le phénomène de blocage de l’ovulation induit par la sécrétion de prolactine.

Si ce blocage est physiologique pendant l’allaitement, chez certaines femmes, un taux trop élevé de prolactine entrainerait des problèmes de fertilité en raison de l’interaction entre la prolactine et une autre hormone, la kisspeptine. Une alternative thérapeutique originale aux traitements déjà existants pourrait donc voir le jour rapidement. Les techniques de préservation de la fertilité en cas de pathologie dont la prise en charge médicale pourrait altérer la fertilité se développent de plus en plus. Les méthodes de cryoconservation sont de plus en plus performantes et l’utilisation de l’Hormone Anti Mullérienne pour préserver la fertilité en cas de chimiothérapie représente une piste thérapeutique très intéressante. Les nouvelles technologies sont également de plus en plus utilisées, notamment l’intelligence artificielle automatisée permettant un comptage plus facile de la réserve ovarienne.

Endométriose : plan d’action renforcé

L’endométriose est une maladie chronique qui concerne environ 1 femme sur 10. L’endométriose est caractérisée par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine hors de l’utérus. Si on ne connaît pas encore les causes exactes de la maladie, on commence à en connaître certains facteurs de risque comme par exemple un IMC faible ou encore la survenue de règles précoces.
Pour pallier à ce manque d’information, de nombreuses études épidémiologiques sont en cours. Les chercheurs ont également pu constater que l’endométriose n’était pas liée à un mais plusieurs variants génétiques et que la régulation de ces gènes pouvait jouer un rôle important dans l’histoire de la maladie.

Des équipes de recherche travaillent également sur d’autres pistes comme l’impact de l’environnement, l’implication du stress oxydatif ou sur la piste d’un déficit immunitaire. L’élaboration d’un score diagnostic, permettant de diagnostiquer plus rapidement les patientes est également à l’étude. Enfin les traitements de référence sont régulièrement revus. Actuellement, ces traitements reposent sur trois axes majeurs : la prise en charge médicamenteuse permettant de bloquer l’ovulation, la prise en charge chirurgicale qui doit être envisagée au cas par cas et le recours à l’AMP (systématique avant une chirurgie). Enfin, des essais cliniques très encourageants sur l’utilisation des ultrasons dans le traitement des lésions anales ont été réalisés. Ceux-ci montrent que l’utilisation d’ultrasons pourrait devenir une alternative à la chirurgie.

Source :

INSERM

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