Même si les études de sage-femme abordent la question de l’allaitement et de la lactation humaine, l’enseignement peut parfois paraître succinct face à la réalité du terrain. Vous souhaitez acquérir davantage de connaissances en la matière et devenir consultant en lactation ? La certification des consultants en lactation délivrée par l’IBLCE* vous intéressera sûrement. Présentation.

L’intérêt de la certification IBCLC**

L’IBCLC est la seule certification internationale relative à la consultation d’allaitement maternel. L’obtention de cette certification garantit que le consultant en lactation est à la pointe des connaissances en matière d’allaitement et de lactation humaine. « L’enseignement sur l’allaitement diffère d’une école de sage-femme à l’autre. A Toulouse, il y a par exemple 35h dédiées à l’allaitement au cours des trois premières années. Là, avec la certification IBCLC, on va plus loin en déterminant les difficultés de l’allaitement et en sachant les régler. De plus, pour les hôpitaux souhaitant obtenir le label « Hôpital Ami des Bébés », il faut un référent titulaire du DIULHAM (Diplôme Inter Universitaire en lactation humaine et allaitement maternel) ou de la certification IBCLC », explique Chantal Audoin, coordinatrice de l’IBLCE pour la France, animatrice à La Leche League et elle-même consultante en lactation.

Les pré-requis pour l’examen

Pour passer l’examen de consultant en lactation IBCLC, il faut avoir les pré-requis de base : 1000 heures de pratique clinique en allaitement dans les 5 ans précédent l’examen et avoir suivi 90 heures de formation spécialisée dans les 5 ans passés, sans compter les heures d’enseignement reçues pour avoir le diplôme de sage-femme. Ces 90 heures peuvent être obtenues en suivant une formation auprès de l’ACLP (Association des Consultants en Lactation Professionnels de santé) ou du CREFAM (Centre de Recherche, d’Evaluation et de Formation à l’Allaitement Maternel), deux organismes indépendants. « Dans les faits, mieux vaut avoir suivi 150 à 200 heures de formation. Si vous comprenez l’anglais, vous pouvez aussi suivre des enseignements à distance grâce au « health e-learning », qui propose des modules de préparation à l’examen », poursuit Chantal Audoin.

Une formation complète

Le Crefam assure des formations à des groupes de 12 à 15 personnes. La formation se déroule sur un an et comprend 194 heures réparties sur 5 modules de 5 jours et un dernier de 3 jours. Plusieurs stages, d’au moins 40 heures en tout, sont à effectuer dans des structures autres que celle où le stagiaire travaille habituellement. Un rapport de stage devra être rédigé.

Il faudra aussi produire et présenter devant le groupe un mémoire et/ ou un article portant sur l’allaitement maternel. Il est possible de suivre la formation du Crefam en région parisienne ou à Montpellier, et parfois ailleurs suivant les demandes.

La formation, lorsqu’elle est prise en charge par l’employeur, coûte 4060€. Pour les demandes individuelles, il faut compter 3640€. Le Crefam assure que depuis la création de sa formation en 2004, 97% des personnes qui l’ont suivie ont obtenue leur certification dès la première fois.

L’ACLP (association des Consultants en Lactation Professionnels de Santé) propose pour sa part 140h d’enseignement et prévoit aussi 40h de stage pratique. Là aussi il faut préparer un mémoire.

La formation continue pour l’année à venir se déroule au Teich, à côté de Bordeaux, et à Paris.

Une certification valorisante

L’examen IBCLC a lieu tous les ans, au mois de juillet. Il est constitué d’un QCM de 175 questions portant sur des cas cliniques, 75 cas sont juste décrits et 100 cas sont également accompagnés de photographies. L’objectif est de s’assurer que les candidats ont la bonne attitude face à des problèmes concrets.

L’inscription à l’examen coûte 660$ US.

Au bout de 5 ans, il faut de nouveau justifier de 75h de formation continue, dont 5h sur l’éthique, auprès du Crefam ou assister à des congrès sur l’allaitement. Et tous les dix ans, il faut repasser l’examen (470$ US). « La certification IBCLC demande un maintien des connaissances à jour. Obtenir la certification, c’est appartenir à une spécialité qui ne cesse de se développer. La certification n’est pas reconnue par le Ministère de la Santé mais l’est très bien sur le terrain. Elle aide les sages-femmes à devenir référent en la matière dans leur service », conclut Chantal Audoin.

*IBLCE : International Board of Lactation Consultant Examiners (Comité International de Certification des consultants en lactatio)
**IBCLC : International Board Certified Lactation Consultants

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