Dans la récente étude de l’INSERM publiée en 2013, l’hémorragie de la délivrance (supérieure à 500 mL) restait la première cause de mortalité maternelle en France (18% des 10,3 décès pour 100 000 naissances vivantes). Elle représente environ 5% des accouchements, dont 1,7% d’hémorragie grave (supérieure à 1 litre).

Il a été montré que la majorité des patientes qui avaient vécu une hémorragie de la délivrance, entre 500 mL et 1L, qui avait été résolue par l’administration de Sulprostone, ne gardait pas un mauvais souvenir de leur accouchement.

Au contraire, l’étude du vécu d’une hémorragie grave de la délivrance (supérieure à 1 litre) ayant nécessité une embolisation des artères utérines, montrait la survenue d’un état de choc post-traumatique chez une grande majorité des patientes.

Il s’agit de la survenue d’un trouble anxieux sévère, suite à un événement lors duquel l’intégrité physique et/ou psychologique a été menacée. Ce choc se traduit par une reviviscence d’ l’événement, une souffrance psychologique et un évitement des stimuli pouvant rappeler ce choc.

Il est donc particulièrement important d’accompagner ces patientes en les interrogeant sur leur vécu de cette situation et en leurs proposant un suivi psychologique afin de mieux appréhender l’avenir.

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